«Sommet social» pour rien !

Publié le par SNFOLC Jean Renoir

«Sommet social»

RIEN DE CONCRET À L’ÉLYSÉE SUR L’EMPLOI ET LE POUVOIR D’ACHAT

Après la rencontre de mercredi avec le chef de l’État, FO a déploré le l’absence de réponses aux revendications et a annoncé qu’elle avait proposé des mesures urgentes à prendre, comme la création d’une allocation de solidarité pour l'insertion de jeunes

 

Les interlocuteurs sociaux ont été réunis hier à l'Élysée autour du chef de l'État et de plusieurs ministres. Cette rencontre multilatérale n'a pas débouché sur de nouvelles mesures d'urgence anti-crise. «Il n'y a pas eu d'annonces concrètes mais je n'en attendais pas», a ainsi commenté à sa sortie Jean-Claude Mailly (FO), avant d’évoquer des «points de désaccords persistants», notamment «sur le soutien à la consommation» et d’ajouter «on va pousser sur nos nouvelles revendications et maintenir les autres».

Il y a toujours la question du pouvoir d'achat (salaires, minima sociaux, pensions) et toutes les mesures en matière d'emploi pour lesquelles les réponses apportées jusque-là par le gouvernement restent très insuffisantes. C’est pourquoi FO a réclamé de nouveau une disposition législative obligeant les entreprises à des contreparties sociales, en particulier lorsqu’elles touchent des aides publiques, ainsi qu’un réexamen général de toutes les exonérations des cotisations patronales, qui sont, rappelle la confédération, à l’origine des déficits des régimes de protection sociale. L’organisation a redemandé la mise en place à titre transitoire de mesures de type préretraites.

Elle a proposé ensuite la création d’une allocation pour tout jeune salarié de moins de 26 ans prenant un emploi. Sachant que les licenciés économiques représentent actuellement 4,6% des entrées à Pôle Emploi alors que les fins de CDD et d’intérim représentent 30%, il faut prévoir, pour FO, une indemnisation renforcée pour ces demandeurs d’emploi, soit par un prolongement de la durée d’allocation chômage, soit par un accès aux dispositifs prévus pour les licenciés économiques (convention de reclassement personnalisée ou contrat de transition professionnel). Au delà de ces mesures ciblées, insiste la confédération, il faut améliorer l’indemnisation de tous les salariés privés d’emploi alors que le chômage affecte 3,62 millions personnes (+54.100), selon les derniers chiffres officiels, si l'on compte ceux exerçant une activité réduite. Enfin, elle a proposé la création d’ «une allocation de solidarité intergénérationnelle» (ASI) favorisant pour les salariés dits seniors la fonction de tutorat sur la base du volontariat dans l’entreprise. En contrepartie d’une réduction de sa durée du temps de travail, le tuteur, qui voit sa rémunération maintenue, prendrait en charge les jeunes recrutés en contrat de professionnalisation.

Interrogé ce matin à ce sujet par France Info, le secrétaire d'État à l'Emploi, Laurent Wauquiez a indiqué le président de la République avait demandé au gouvernement «d'avancer rapidement, et dès mercredi soir à l'Assemblée nationale, dans le cadre du projet de loi sur la formation professionnelle, on a adopté un amendement qui va permettre de financer les tuteurs, donc les seniors qui forment des jeunes», en ayant une partie de leur salaire pris en charge par les fonds de la formation professionnelle.

 

http://www.force-ouvriere.fr/

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